Nous avons fait une petite pause mais le membre du mois est de retour ! Ce mois-ci, nous avons rencontré Geoffrey Bentari qui est membre de CrossFit GVA depuis 2017.
Quelles sont tes origines et depuis combien de temps es-tu à Genève ?
Je viens d’Aix-en-Provence/Sierre et je suis à Genève depuis maintenant sept ans. Je suis venu principalement pour des raisons personnelles.
Que fais-tu dans la vie ?
Je suis le chef sommelier d’un grand palace genevois.
Comment as-tu débuté dans ce métier ?
J’ai fait des études en restauration et ma vocation est venue pendant mes études.
À quoi ressemble une des tes journées “type” ?
Je commence ma journée à 10h du matin et je finis entre 23h et 1h du matin. Heureusement, il y a un moment de repos entre 16 et 18 heures. J’en profite pour faire du sport mais je peux aussi me laisser tenter par une partie de pétanque. Si je faisais une sieste pendant la pause, je n’aurais pas la même énergie. Cela me permet aussi de faire le vide dans ma tête.
Depuis combien de temps pratiques-tu le CrossFit ?
Depuis deux ans.
Pourquoi as-tu commencé ?
J’ai eu un déclic et l’ambition de progresser dans le sport. Pendant des années, je me suis entraîné seul en faisant probablement mal certains mouvements. Je partais dans l’idée de finir le plus fatigué possible. J’ai beaucoup progressé grâce aux conseils des coachs et des programmes d’entraînement. Ils nous permettent d’acquérir de l’endurance, de la vitesse et de la force. Cela nous permet aussi de décompresser ce qui pour moi est vital.
Qu’est-ce qui te frustre le plus pendant l’entraînement ?
Quand certaines répétitions m’éloignent un peu plus de mon objectif… Le CrossFit ça se construit comme un puzzle, c’est un travail permanent. Il faut un long parcours d’entraînement pour arriver à maturité. Ça peut être frustrant de ne pas tout de suite arriver au sommet…
De quels progrès es-tu le plus fier ?
Je n’aime pas me lancer des fleurs… Dans mon travail, je suis souvent trop exigeant avec moi-même car je sais que rien n’est jamais acquis. Pendant les WOD, il y a des passages où on est euphorique, puis on pleure de douleur est au final de joie. Ce sont ces moments intenses que je recherche dans la pratique sportive collective.
Quelles autres activités fais-tu à part le CrossFit ?
Je suis devenu un paysan du dimanche où je m’occupe de mes vignes.
Comment devenir un bon sommelier ?
Les qualités d’un bon sommelier sont similaires à celles d’une bonne bouteille : de la culture, de l’histoire, un peu de sociologie, beaucoup d’amour, d’humilité et d’écoute. C’est un métier humain, nous faisons le lien entre le vigneron et le chef de cuisine, entre l’assiette et le verre. Les choses se passent plutôt dans l’émotionnel et le sensoriel. J’ai suivi cette voie car je ne savais pas quoi faire en sortant de l’école !
Es-tu passionné par le vin ?
Oui ! Une bouteille de vin, ce n’est pas simplement un liquide faiblement alcoolisé, coloré et aromatique. C’est pour nous (dans notre civilisation), 2’000 ans d’histoire. C’est la géo viticulture, l’œnologie, le service, la mise en scène et la communication. Ce n’est pas un métier de technicien mais un métier de communication et de transmission avant tout. Pour pouvoir raconter une histoire avant que l’assiette et le verre n’arrivent, il faut connaître ses références sur le bout des doigts mais aussi cerner les attentes et les préférences du client (et non les miennes).
Quelle est la bouteille de vin la plus chère que vous vendez au Président Wilson et combien coûte-t-elle ?
Un « Screaming Eagle, Napa valley, California, USA 2003 » au prix de CHF 11’000.- ! C’est la bouteille la plus chère que j’ai vendu dans ma carrière. Pour info, il m’en reste encore une 😉
Dis-nous en plus sur ton activité de « paysan du dimanche » ?
Je bichonne à mes heures perdues une dizaine de rangs de vignes de Pinot Noir sur les Côteaux Sierrois en Valais. De quoi produire 250 litres de vin chaque année.